Jaluit - Iles MARSHALL
2 février 2010
Quelques jours à Jaluit, un atoll des îles Marshall.
Nous entrons par la passe Sud-Est, large et claire.
Après un premier stop au "port", à gauche de la passe, pour acquitter notre droit de séjour de 20 dollars au maire, nous traversons le lagon vers le village d'Emidj.
Même les plus petits motous, les plus éloignés, sont habités. On entend sonner leur cloche, une grosse bouteille de gaz suspendue devant l'église et martelée d'une main énergique comme un gong.
La circulation sur le lagon se fait avec des très belles pirogues à voile, les "outrigged canoes”. C'est un vrai plaisir de les voir manoeuvrer et filer sur l’eau.
Comparé au Kiribati la mer parait vide, sous l'eau on voit plus d'épaves de la guerre que de poissons.
Sur les motus les familles habitent dans les ruines des bunkers construits par les japonais puis bombardés par les américains.
Les enfants nous prennent par la main pour nous montrer les canons dans la jungle.
Le contact avec les enfants est toujours facile.
Avec les adultes cela se fait un peu plus doucement. Après un premier abord réservé, les petits cadeaux montrent l'amitié; nous rentrons au bateau chargés de noix de coco. Une femme m'offre une très belle couronne en fibre de jeune coco blanchie puis tressée, puis ébouriffée, un travail très fin.
Dans nos escales, qu'elles soient de courte ou de longue durée, j'aime bien cet échange de cadeaux: informel, improvisé, c'est toujours un moment riche d'humanité: ce n'est pas systématique, ce n'est pas une obligation, c'est plutôt quand on se connait déjà un peu, chacun s'en va chercher dans ses trésors ce qui pourra faire plaisir à l'autre: cigarettes, bonbons, couteau, fil de pêche, tee shirts, monoi ...fruits, artisanat, poisson. Avant j'imprimais des photos, cette fois nous passons trop vite, je fais peu de portraits, quelques uns quand même.
Végétation très dense. Le coprah est séché dans des fours.
Outrigged canoes: Super pirogues adaptées à la navigation dans le lagon, elles sont à la fois rustiques et très sophistiquées tant dans leur construction que dans leur maniement: il faut modifier le point d'amure, l'emplanture du mat et le safran qui passe de l'avant à l'arrière, à chaque virement de bord (sauf qu'il n'y a ni avant ni arrière ), le flotteur étant toujours au vent et la coque principale asymétrique, donc pas de dérive et au maximum 40 cm de tirant d'eau. Par contre celui ou ceux qui font contrepoids coté flotteur doivent être très réactifs!