LES ILES DE LA PAZ
........ALBUM PHOTOS..........
En 1940 John Steinbeck fait un voyage de plusieurs semaines autour de la Basse Californie à bord d’un sardinier affrété avec un ami biologiste . Le but de l’expédition est de collecter des échantillons d’animaux, coquillages et algues en Mer de Cortez…Outre la consignation des observations scientifiques Steinbeck tient un journal : « The log from the Sea of Cortez » plein d’anecdotes et descriptions .C’est parmi les pêcheurs de perles de La Paz qu’il a entendu l’histoire qui a inspiré le livre “ La Perle “ .Ìl y décrit merveilleusement bien cette région comme « un lieu d’une grande beauté à la fois magique et irréel ».Le mode de vie a certes changé depuis , mais les paysages, la lumière , les couleurs demeurent.
Voici quelques photos de nos premiers mouillages dans les iles autour de La Paz …Espiritu Santo , Partida , San Francisco et autant d’ilots .…
A babord une côte escarpée bordée par la Sierra Madre dont les falaises rayées racontent l’histoire géologique de la Mer de Cortez : éruptions volcaniques et détachement de la plaque tectonique Pacifique du continent Nord américain , la faille de San Andreas qui fera de la Basse Californie une île, comme les marins de Cortez l’avaient imaginé …
Posées sur une mer d ‘huile les iles semblent s’en être détachées : rose , ocre, noir, vert ,chacune sa couleur …
Plages de sable , eaux cristallines , plages de galets colorés, mangrove , canyons …Les paysages sont très variés.
Par mer calme on entend les claquements des « mobulas » , petites raies mantas , qui sautent et claquent l’eau en retombant .Elles jaillissent hors de l’eau les unes après les autres comme un feu d’artifice .Un film a révélé que certaines femelles expulsaient parfois leur petit en plein vol .Mais à part ces naissances acrobatiques on n’explique pas plus ces sauts que ceux des baleines …
Au dessus des falaises ocres les frégates tournoient. Pas prévues pour l’eau ,elles ne peuvent pas pêcher , elles guettent les poissons que les autres oiseaux attrapent .
Même les cactus sont blanchis par les fientes d’oiseaux .
Au sommet de cette ile noire , les pélicans font leurs nids au milieu des cactus. Seule leur gorge rougie pour la parade amoureuse trahit leur présence ..
Les « Islotes » , deux ilots au nord de Partida, abritent tout le monde : otaries , fous à pattes bleues , pélicans, frégates.,cormorans, crabes et de multiples poissons tropicaux.
On nage avec les otaries très joueuses , au milieu de milliers de sardines .
Cormorans et pélicans plongent dans le tas !
Ce crabe est appelé « Sally au pied lèger » du nom d’un danseur de cabaret de Guayaquil au XIX° siècle qui s’habillait avec ces couleurs…
Tiens , voilà comment on blanchit une falaise rose !
Sous ce climat aride , nous sommes heureusement surpris de trouver de la verdure dans les arroyos ( les canyons ) .
Ici les cactus et les aloes ont toutes leurs épines.
Minuscule écureuil-antilope qui semble faire son nid dans le sol .
Coincé entre deux falaises , au bout d’une pointe entre ciel et mer , un villlage de pêcheurs de requins : neuf familles vivent là, leur unique moyen de déplacement : le bateau ; ecole pour cinq enfants avec l’aide d’un programme social , le CONAFE.
Rémi part avec les pêcheurs. Ce jour là ils vont pour les sierras , genre de maquereau-barracuda , à la chair très prisée …Ils commencent par prendre des sardines avec un épervier , pour attirer le poisson et servir d’appât vivant .
Requins gris , requins-marteau , raies , de toutes les tailles : tout se pêche ! On coupe les têtes , on garde les ailerons à forte valeur , les vautours se partagent les tripes .
La pêche est débarquée à Evaristo , sur la côte à 100 kms de La Paz . Sur la plage , les mareyeurs pèsent …Le poisson est emmené à La Paz e n camionettes brinquebalantes .
C’est l’hiver , le vent du Nord nous rappele le meltem en été dans la Mer Egée : trois jours avec ,six jours sans , plutôt six avec et six sans ; il refroidit bien l’atmosphère , lève vite une mer dure , s’accélère sous les montagnes rendant certains mouillages très inconfortables …Il y a aussi le coromuel , vent du Sud aux apparitions nocturnes et violentes que nous n’avons pas eu l’occasion d’expérimenter encore .Sinon , ce n’est que du bonheur …Les cartes marines ne sont pas précises mais il existe de nombreux guides de croisière pour compenser : américains et canadiens sillonnent ces eaux depuis 50 ans …
Nos enfants arrivent ce soir : d’abord Cécile et sa famille , puis Vincent et sa famille …Nous allons leur présenter Kauana , qu’aucun d’eux ne connait, nous allons partager avec eux ce qui nous émeut tant dans ce voyage … ..Un grand moment …
C'est carnaval ,La Paz se réveille ..Alegria !