Bip, bip, bip ...
Le bruit qui sape le moral!
Nous nous croyions tirés d'affaire, le chantier terminé...Adieux à la marina, aux voisins, aux amis...Route nord, nous sommes prêts pour l'Océan Indien. La grande joie!
Départ de Pangkor à l'aube :
Mouillage à Penang:
Après le deuxième mouillage : bip, bip, bip ! des alarmes partout dans le circuit électrique, le guindeau ne répond plus, le winch non plus, une seule solution : le ponton de la marina de Langkawi.
Nous voilà repartis dans les entrailles de Kauana...avec les bip bip bip qui continuent, de façon aléatoire, même en débranchant le guindeau! De quoi devenir fou...
Non, nous sommes presque sortis de Malaisie, ce n'est pas le moment de devenir amok ! Amok c'est une pathologie malaisienne, et indonésienne , identifiée par les anthropologues du XIX° siècle : une personne normale est soudain prise d'une furie meurtrière, elle traverse le village en tuant tout sur son passage. Les villageois crient "Amok! amok! ", le fou est neutralisé ....en général définitivement.
Le terme a inspiré le titre d'un roman de Stefan Zweig : "Amok ou le fou de Malaisie" , histoire d'un médecin de la colonie hollandaise qui, obsédé par une femme, perd petit à petit le contrôle de son comportement ...au point de se détruire lui-même.
Nous n'en sommes pas là! Certes les bip bip sont obsédants, mais ils se taisent petit à petit: le guindeau n'est pas seul en cause , il y a toutes les connexions un peu anciennes, celles que nous n'avions pas refaites, apparemment incompatibles avec l'ultra sensibilité de notre nouvelle installation...
A défaut de nouveaux paysages voici quelques images de nos dernières semaines à Pangkor:
La rivière de Lumut et les résidences de l'armée:
Les pêcheurs de coquillages à marée basse:
Le pêcheur Iza, qui emmène des touristes pêcher toute la nuit:
Rose, à la réception de la résidence, toujours souriant:
Un mariage indien dans la résidence . Des visages magnifiques, des saris somptueux ...mais qui n'aiment pas être photographiés.
Notre cantine, le food court, un grand hall avec des dizaines de petits restaurants variés, cuisine malaise, chinoise, thai...
Le marché nocturne:
Les conserves pour les traversées à venir:
La cuisinière de la petite boutique où nous allons souvent chercher notre déjeuner : nous lui avions dit au revoir, en offrant un tee shirt, elle arrive avec ses enfants et plein de cadeaux pour la route.
Les voisins et amis:
La piscine de la résidence à côté de la marina...
J'ai eu du mal à franchir le pas : chaque fois que je venais nager il y avait du monde, plutôt bienveillant, mais je n'osais pas être la seule femme en maillot de bain...Puis je me suis dis que si j'étais dans la situation inverse, une femme voilée voulant entrer dans la piscine, comme c'est le cas en France, j'aimerais bien qu'on me reçoive de façon aussi amicale ...
Je ne sais pas ce que mes nouvelles compagnes en ont pensé, elles ont fait plein de photos...j'espère que cela ne leur aura pas attiré d'ennuis...
Voilà , si nous ne sommes pas devenus amok dans ces mois de travaux c'est certainement grâce à la gentillesse de toutes ces personnes, sans compter les amis navigateurs et le personnel de la marina totalement exceptionnel ...