Des Seychelles à Mayotte

GALERIE PHOTOS SEYCHELLES

Fin Aout nous sommes de retour à bord...avec un doigt guéri et plein d'énergie pour repartir!  Nous retrouvons Vincent qui a surveillé le bateau en notre absence. Les gréeurs ont fait du beau boulot mais pas terminé, c'est dommage! Il nous reste à installer le pataras en textile et surtout à faire les réglages, ce qui suppose de démonter les enrouleurs etc...

J'envoie quelques images de Mahé et Praslin, les iles les plus proches . Les Seychelles alignent  115 iles sur  1000 kms  mais toutes les iles  ne nous sont pas accessibles : protection de la nature, protection du tourisme de luxe, ou au contraire manque de protection au mouillage....

Eden island, une ile totalement articielle, accolée à Mahé, regroupe la marina, des villas et appartements de vacances, des boutiques internationales...

Avant de partir il faut caréner, faire le plein de carburant ...Pendant trois jours le chantier est fermé pour cause de polution : la montagne d'ordures qui se consume doucement au bout de l'ile de Mahé a décidé de se réveiller, une partie de l'ile est enfumée, toute activité y  est arrêtée! 

La traversée vers Mayotte, 800 miles, est connue pour ses pointes de vents forts surtout à l'approche du Nord de Madagascar, et une mer dure, perturbée par des courrants variables. Nous allons donc nous retrouver au près contre vent et courrant. 25 à 30 noeuds, une mer croisée avec 4 à 5 mètres de creux...Tout se passe bien, Kauana est un bon bateau...la pêche est bonne : mahi mahi et bonite! .... et tout continuerait à bien se passer si nous n'avions pas commis un oubli impardonnable :  la trappe de la dérive mal fermée ! Le truc que depuis dix huit ans que nous avons construit ce bateau nous nous disons qu'il ne faut pas faire!!!

 Dans cette mer chahutée  l'eau est entrée dans les fonds, nous ne l'avons pas vue tout de suite...et elle a inondé les batteries et les parties électriques du moteur.  Il faut tout pomper, éponger, rincer , sortir les batteries qui provoquent un court jus... Nous n'avons plus de moteur, plus d'électricité à bord, donc pas de pompe, pas de pilote, pas d'instrument de navigation, pas d'Ais, pas de sondeur, pas de guindeau, juste nos smartphones avec un petit chargeur solaire...

Le vent tombe en fin de parcours, on dérive, on attrape un filin ou quelque chose qui trainait dans l'eau et nous bloque totalement. Le vent revient; après deux heures de bagarre pour arriver à mettre la GV à contre, on arrive à se dégager... Nous arriverons épuisés à Mayotte, en tirant des bords dans le lagon heureusement large et bien balisé...Nous nous serions bien passés d'un tel exercice !!