MATUKU, Fidji
25-31 Octobre 2015
Une centaine de miles nous sépare de Matuku notre prochaine escale.
Prélèvement de plancton, pêche d’un mahi mahi, une belle nuit de navigation sous geenaker.
Une ile verte et montagneuse se profile, entourée par un récif.
Ile volcanique qui rappelle les Marquises, ou Huahiné…Nous mouillons dans la baie de Lomati, un ancien cratère totalement protégé.
Sevusevu au village, un tout petit village propre et fleuri : 9 familles, 20 à 25 personnes.
Accueil chaleureux, Lendoa la femme du pasteur nous invite à prendre le thé et nous charge de fruits et légumes, on en manquait cruellement à Fulaga.
Jessy, qui nous avait aiguillé pour le sevusevu, nous emmène dans sa famille, lui aussi nous offre des fruits…Ce soir il y a farewell party pour des techniciens qui ont passé deux semaines sur l’ile, envoyés par le gouvernement pour former les habitants en couture et réparation des bateaux. Le « bong » du kava et« Lisa lei » qui monte dans la vallée…
Activité agricole : taro, kava, coprah, igname, aubergines, bananes qui sont expédiés à Suva.
Il y a dix ans le gouvernement a construit une route qui rejoint les sept villages de l’ile, mais il n’y a pas de voiture: ça fait des bons chemins de randonnée.
Des panneaux solaires partout, plusieurs postes de téléphone, quelques maisons plus cossues que d’autres : même si ce n’est pas la richesse on n’est pas dans le même dénuement partagé qu’à Fulaga. La terre est bonne, l’eau abondante, le lagon poissonneux, il y a plus d’échanges commerciaux avec le reste du pays, plus de va-etvient des personnes vers Suva qui est moins éloignée. L’île totalise 700 habitants, nous ne restons pas assez longtemps pour aller dans les autres villages.
Vers trois heures du matin des « bong !!! » nous réveillent. Serait-ce pour le kava ? Renseignements pris ce n’est pas un appel au kava, c’est un appel à la prière…A tour de rôle une famille réveille le village pour une prière…
Moments merveilleux dans la famille de Jessy, on sent l’amour et la complicité, on rit beaucoup.
Mele sa femme est charmante, leurs trois enfants adorables. Jessy vit avec ses deux parents, il a plusieurs frères installés à Suva, mais après ses études il a choisi de venir vivre à Matuku. En ce moment tout le monde se fait du souci pour son père, diabétique, qu’on vient d’amputer d’un pied.
Leli, sa mère, n’a pas le physique habituel des femmes fijiennes, elle est originaire de Rotuma, une ile des Fiji à population polynésienne. Leli a été institutrice dans tous les villages de l’ile.On a beaucoup de palisir à bavarder ensemble...
Ici aussi les chauve-souris sévissent, mais leur voracité est moins dramatique car il y a plus de fruits sur l’ile.
De jour elles dorment accrochées dans les arbres de la mangrove, le soir elles traversent la baie vers le village voisin riche en manguiers…
. On mettra des affiches à la marina pour lui...
Nous repartons vers Musket Cove, sur l'ile Malolo, à 190 miles. Belle navigation, jubilatoire tant Kauana, même pas très propre, marche bien. Pêché deux mahi mahi.
Une grande baie bien abritée: yacht-club, "resorts" , marina privée: c'est un haut lieu du yachting aux Fiji, à 10 miles de Vuda Point et Denarau. Nous y retrouvons des amis en partance pour la Nouvelle Zélande. En ce qui nous concerne nous commençons à désarmer Kauana pour le laisser à terre à Vuda Marina pendant la saison cyclonique qui, en cette année d'El Niño , s'annonce sévère.